Encre de chine sur papier pressé sur bois et résine synthétique (1976)
L’oeuvre est née d’une collaboration entre ces deux artistes. Pierre Alechinsky a peint dans son atelier sept panneaux, divisés chacun en trois cases de dimensions variées: deux pour l’image (dans lesquelles l’artiste a développé un lien entre des références végétales et animales) et une troisième destinée à recevoir la poésie de Christian Dotremont. Ce dernier parle de « logogrammes ». Il s’agit de lettres et de mots transposés dans un graphisme libre et aventureux grâce à un mouvement spontané de la main. Cette calligraphie ne permet plus la lecture. Il s’en dégage une vigueur particulière, comme celle d’une danse élégante et d’un mouvement rythmique dans l’espace. Les thèmes abordés sont la roue et l’abri. « L’oiselle aux paupières baissées offre des courbes répétitives, se redresse, pousse son cri, s’envole et cela sept fois comme le feuilleton d’une semaine. » L’écriture de Dotremont, par son rythme, s’intègre très bien dans cette création.
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DOTREMONT & ALECHINSKY
PIERRE ALECHINSKY (Bruxelles, 1927)
Mondialement connu, Pierre Alechinsky vit en France depuis 1951. Il fit de nombreux voyages en Extrême Orient d’où il ramena sa passion pour la calligraphie. Il est un des membres fondateurs du groupe COBRA. Ce mouvement, créé en 1948, réunit des artistes qui préconisent un retour à un art plus provocant, agressif et audacieux.
CHRISTIAN DOTREMONT (Tervuren, 1922 – Buizingen, 1979)
Sa rencontre avec Magritte en 1940 est déterminante. Déjà co-fondateur avec Jorn et Appel du groupe COBRA, il lance le groupe « surréalisme révolutionnaire » en 1948. Il crée des « dessins-mots » et des « peintures-mots », qu’il appelle les « Ecrits » grâce auxquels sa poésie est incorporée à la peinture des autres. Son propos est d’intégrer le langage dans l’image.
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