Hauts-reliefs en acier corten et en bois (1986)
Ses « hauts-reliefs en acier et bois » ont été posés à la station Simonis l’année même de son décès. Ils font partie des « séries programmées » sur lesquelles Walter Leblanc s’est concentré à partir de 1975. La recherche de l’artiste au cours de la dernière décennie de sa vie s’est concrétisée dans les « archétypes ». Il s’agit de compositions basées sur les formes géométriques de base que sont le triangle, le carré, le cercle et les formes dérivées, le rectangle et l’ellipse. Cette oeuvre est composée de trois parties dont chacune d’elles comporte de nombreux éléments. Les parties de ce triptyque génèrent chacune une toute autre dynamique. Sur le volet droit, le dallage en pierres blanches renforce la puissance monumentale des éléments du relief rouille. Le mur d’en face, par contre, possède des carreaux bruns sur lesquels les neufs panneaux en bois, comprimé blanc laqué, contrastent fortement. Enfin, le volet central, situé au-dessus des voies, présente un lien avec les deux autres, bien qu’il s’agisse en soi d’une conception très différente et d’une réalisation constructive.
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WALTER LEBLANC (1932 – 1986)
Walter Leblanc a étudié à l’Académie des Beaux-Arts et au Nationaal Hoger Instituut à Anvers. Les activités du groupe G58, dans la « Hessenhuis » à Anvers pendant la période 1958- 1962, furent un grand stimulant pour lui. Tout comme les autres artistes de G58, Leblanc a lui aussi rompu avec la peinture traditionnelle. Il figure peut-être parmi les artistes les plus purs et les plus logiques qui se soient intéressés au jeu de la lumière et de l’ombre, ainsi qu’au phénomène de la perception par l’humain. Pendant des années, il s’est occupé de ce qu’on a appelé les « torsions », des fils et des cordes torsadés qui étaient tendus au départ sur un arrière-plan uni noir ou blanc et, plus tard, des rubans en plastique qui, portant des couleurs différentes au recto et au verso, suscitaient un mouvement optique chez le spectateur lorsqu’il passait devant l’oeuvre. Son travail se rapproche de « l’optical art ». Le rythme, l’ordre, le jeu de séries et de lumières sont les mots-clefs de son oeuvre.
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