Bas-relief en bronze patiné (1998)
Elisabeth Barmarin a représenté le roi Baudouin debout et semblant rejoindre le lieu de passage. Il s’agit d’une sculpture, de 1 m20 de large sur 2 m25 de haut, de style réaliste, où la sobriété et la simplicité donnent le ton. En atelier, Elisabeth Barmarin a utilisé un haut-relief en terre séchée représentant le roi Baudouin. La terre en est déchirée et fissurée. La douleur, la perte y sont enfermées et ainsi confirmées lors du moulage. Lors de la création de cette oeuvre, la terre molle a été transformée en bronze, qui est un matériau plus solide, comme symbole de la mémoire d’un peuple. Il s’agissait pour l’artiste d’une tâche vraiment émotionnelle que de réaliser une sculpture sur un lieu public (et finalement aussi la présence/absence) de quelqu’un dont la disparition a plongé le pays dans le deuil. Outre le roi, l’artiste a gravé plusieurs silhouettes qui représentent les nombreuses personnes qui aimaient leur roi. Elisabeth Barmarin évoque volontiers la réaction d’un responsable de la STIB: « On dirait que le roi est entre ciel et terre ».
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ELISABETH BARMARIN (1915 – 2010)
Elisabeth Barmarin suit les cours de l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles où elle réalise des portraits, des modelages et se distingue surtout dans la sculpture, domaine dans lequel elle obtient de nombreux prix. Elle débute avec des personnages stylisés. Elle trouve également son inspiration dans le thème de la mère et de l’enfant, bien que l’on voie régulièrement des oiseaux dans ses sculptures. Cette artiste travaille souvent l’argile, la cire, le bronze et la pierre. Elle a aussi créé récemment des boîtes-miroirs. Ses oeuvres ne semblent jamais achevées, mais plutôt infinies, non-abouties. On peut notamment les voir dans plusieurs lieux publics de Bruxelles, comme devant l’Observatoire royal à Uccle. Elisabeth Barmarin a aussi donné cours « aux Soeurs de Sainte- Marie » et à l’« Institut supérieur d’Architecture de Saint-Luc ».
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