Peinture à l’huile sur toile marouflée sur panneaux (1993)
Joseph Willaert a entièrement travaillé dans la station Clemenceau sur l’illusion. Ses peintures donnent à l’utilisateur du métro l’impression qu’il se trouve, non pas sous le sol, mais dans un paysage arcadien vierge, dont tous les éléments typiques sont littéralement alignés. Les images glissent devant les fenêtres des rames du métro, comme un cinérama qui suscite de la nostalgie chez les plus âgés et de la curiosité chez les plus jeunes. Grâce à un langage imagé simple, l’artiste stigmatise la lésion de notre société de consommation urbanisée, dans laquelle deux générations ne partagent plus les mêmes valeurs.
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JOSEPH WILLAERT (1936 – 2014)
Autodidacte et peintre du popart, l’artiste s’écarte résolument du chevalet. Ses oeuvres sont de conception simple, presque naïve. Elles se composent toujours d’une image claire, d’un dessin linéaire soigné avec une utilisation vive et pure des couleurs (le blanc joue un rôle essentiel): on dirait qu’il les réalise au pochoir. Il essaye par un langage plastique très direct de mettre le doigt sur la blessure de notre société de consommation urbanisée, dans laquelle la jeune génération considère les acquis techniques comme évidents, peu consciente d’un passé rural qui remonte à peine à deux générations. La poésie et l’humour constituent le noyau de l’oeuvre de Willaert. Les titres y jouent un rôle très important.
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