Peinture à l’huile sur les éléments architectoniques de la station (1988)
Cette oeuvre est une prouesse technique au niveau de la conception et de la réalisation. Il s’agit d’une peinture de plafond pour l’ensemble de la salle des guichets de la station, ainsi que pour des portions de quais de cette station de métro particulièrement importante en termes de taille et de situation. Pour que les voyageurs puissent s’orienter, il a peint les plafonds en jaune, rouge ou orange selon le niveau. Les couleurs accentuent la structure des plafonds. Les différences de niveaux, de profils, de glissements et leur déroulement vertical, horizontal ou oblique sont soulignés par de larges bandes de peinture jaune. Cette variation trouve son contrepoids dans la longue rangée de colonnes rapprochées, également en jaune, qui divisent le hall en deux parties sur toute sa longueur. L’artiste a crée cette oeuvre pour mettre en valeur les constructions brutes, en laissant apparents les éléments très impressionnants du gros-oeuvre de la station. Grâce à l’intégration de son art dans l’architecture, l’oeuvre de Moeschal donne un caractère dynamique et vif à la tridimensionnalité.
JACQUES MOESCHAL (1913 – 2004)
Jacques Moeschal est architecte et sculpteur de formation. Ses sculptures peuvent être qualifiées de créations d’ingénieurarchitecte- artiste, l’accent étant mis sur la partie technicoscientifique. Pour lui, l’architecture et la sculpture sont régies par les mêmes lois. Captivé par les possibilités techniques de son temps, Moeschal a été le premier dans notre pays à utiliser le béton pour construire des sculptures de grandes dimensions. On lui doit notamment la flèche du pavillon du génie civil, érigée lors de l’exposition universelle de 1958, le « Signal » de Grand-Bigard sur l’échangeur routier de l’E40 avec le ring de Bruxelles et « La Roue de l’Amitié », pour les jeux olympiques de Mexico en 1968: une avenue circulaire qui relie tous les terrains où les Jeux ont eu lieu et est jalonnée de sculptures monumentales.