Peinture à l’huile sur toile marouflée (2002)
C’est une série de 100 lettres rangées en 5 colonnes de 20 éléments qui forment chacune un texte. Ce dernier fait aussi bien référence à la place Louise et à la station de métro qu’au Palais de Justice et à son architecte, Joseph Poelaert (1866-1883). L’artiste fait aussi un clin d’oeil aux passants qui prennent la peine de se concentrer sur l’oeuvre en leur proposant un texte bilingue. Il ne s’agit toutefois pas que de lettres. Dans les structures lettrées où le bleu et le blanc prédominent et sur les fonds entourés de rouge et de jaune sur lesquels les premières ont été posées, la belle picturalité raffinée attire l’attention, de même que le travail du pinceau en diagonale, l’apparition des couches délicatement superposées, les tonalités subtiles, le léger relief et les doux traits de pinceaux. Seul le spectateur concentré pourra vivre « Droom van Poelaert » comme une expérience d’expression pure.
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MARCEL MAEYER (1920 - 2018)
Marcel Maeyer a été professeur d’histoire de l’art à l’université de Gand avant d’être connu en tant que peintre. Son mobile, qui est l’analyse du processus même de la peinture, le pousse à rechercher les meilleures qualités picturales. Marcel Maeyer fait partie du courant hyperréaliste. Son oeuvre se distingue par des gros plans, des découpages inattendus et la suggestion du tout en présentant le détail frappant. C’est pourquoi Marcel Maeyer s’exprime à travers plusieurs disciplines: peinture, dessin, sculpture et installations. Il s’intéresse tout particulièrement au développement sériel d’un thème. C’est la seule manière d’étudier à fond et de façon systématique une problématique donnée. Maeyer accompagne ses oeuvres d’art de commentaires et de critiques artistiques, de sorte à fournir au spectateur un large éventail d’éléments lui permettant d’enrober l’oeuvre d’une histoire.
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