Composition murale en miroirs (1984)
Trente-trois bandes verticales de largeurs différentes composées d’étroits rubans de verre disposés en oblique avec un léger relief se succèdent sur une largeur de 5,80 mètres et une hauteur de 2,23 mètres. La lumière captée et réfléchie par le verre ainsi que le mouvement du spectateur font que ce qui entoure l’oeuvre éclate, se fragmente, se décompose imitant le scintillement d’un diamant aux multiples facettes. En descendant par l’escalier ou l’escalator, on aperçoit, fasciné, la manière dont l’ensemble de l’environnement et l’observateur même, dans un jeu déroulant et changeant en permanence, se transforment, se disloquent et se reflètent en centaines de petites parties et de lignes mouvantes et lumineuses. Lumière, espace et environnement se fondent de cette façon en un élément substantiel du relief. Grâce à l’inventivité de l’artiste, l’effet obtenu à l’aide d’un simple miroir est aussi riche que le scintillement d’une pierre précieuse.
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MICHEL MARTENS (1921 – 2006)
Michel Martens est un artiste verrier autodidacte, qui a acquis une grande réputation dans notre pays et à l’étranger, dans le courant des années cinquante et soixante. Tant lors de la restauration d’églises démolies pendant la guerre que lors de la construction de nouvelles églises, il parvint à créer des projets de grande qualité qui s’intègrent totalement à l’architecture du bâtiment. Il est le plus important réformateur de l’art du vitrail en Flandre. Il a étudié, analysé et expérimenté les techniques compliquées du verre. Il est entièrement libre, non soumis aux exigences architecturales et l’audace fait partie intégrante de ses créations. Il est passé progressivement de l’utilisation du verre transparent à celle du verre coloré, soufflé et enfin du verre à miroir. En 1974, il réalise ses premiers « objets miroirs »: des oeuvres bidimensionnelles dont la surface présente un relief. Le résultat consiste en une surface cassée qui renvoie la lumière dans toutes les directions.
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