Peinture sur toile, sculpture en bronze, chariot en bois, lin, galons,... (2004)
Les fragments de mémoire sont des formes ovales, reliées et recouvertes d’écritures, contenant chacune un objet mystérieux, provenant de la civilisation imaginaire d’Arbonie. L’Arbonie est née d’une rencontre fortuite avec la forêt de Soignes. Après avoir rêvé que la forêt disparaissait lors d’une nuit de tempête, Jephan de Villiers donne le jour au personnage aux ailes déployées. Le personnage prend des dimensions énormes dans la salle des guichets et y protège 210 fragments de mémoire, retrouvés lors de fouilles et désormais visibles dans une grande fosse fermée par une dalle de verre. Les murs sont recouverts d’écriture. A la hauteur des quais, au croisement des voies, se situe un chariot de mémoire dans une cage en verre, visible de toutes parts. Celui-ci aurait été abandonné après le passage d’une foule. « Lorsque j’ai découvert la station Albert, je rêvais d’un lieu archéologique souterrain où les vestiges d’Arbonie avaient été découverts… à l’échelle humaine », déclare Jephan de Villiers au sujet de son oeuvre.
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JEPHAN DE VILLIERS
Grâce à sa collection de rameaux et de feuilles mortes provenant du jardin de sa grand-mère non loin de Versailles, Jephan de Villiers a jeté inconsciemment les bases de sa carrière artistique. Plus tard, il quitte la France pour la métropole de Londres, où il expose ses sculptures en plâtre. Un voyage à Bruxelles mène Jephan de Villiers à la forêt de Soignes, où il ramasse le premier « corps en bois », une préfiguration de « Voyage en Arbonie ». Depuis, il utilise tout ce qui provient du mystérieux monde végétal et qui est tombé par terre. Lors de ses randonnées dans les bois, il ramasse des écorces de bouleau, des bogues et des racines, auxquelles ses oeuvres offrent une nouvelle vie. Aujourd’hui, il partage son temps entre la forêt de Soignes et l’estuaire de la Gironde. Ce monde marin l’inspire tout autant pour ses oeuvres. Depuis l’ouverture de son atelier en Charente-Maritime, il utilise surtout du bois rejeté par le rivage.
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